une partie de la cérémonie de remise des prix présentant « 20 jours à Mariupol » et son équipe avait été supprimée. L’organisateur et producteur de l’événement, Disney Entertainment, a expliqué que ces coupes étaient nécessaires pour raccourcir l’événement complet, qui a duré plusieurs heures, en une émission de 90 minutes.
Mais le chroniqueur ukrainien Vitaly Portnikov avait une autre théorie. Sur le média ukrainien Espreso, il estime que pour la conscience occidentale, la guerre Russie-Ukraine fait désormais partie de l’histoire. C’est une histoire qui a disparu des premières pages des journaux et qui occupe une place quelque part à la périphérie de l’imagination. Pourtant, selon lui, la guerre ne fait que prendre de l’ampleur et il est inévitable que le conflit entre les démocraties et l’autoritarisme s’étende à d’autres régions du monde, Vladimir Poutine se déclarant prêt à une guerre nucléaire avec l’Occident. Portnikov souligne également qu’il y a un an, aucune coupure n’a été faite dans le discours de Yulia Navalny lors de la remise du prix pour le film Navalny, dans lequel elle n’a pas fait une seule fois référence à l’agression de son pays contre l’Ukraine.
Les médias ont également fait des commentaires sur le discours de Yulia Navalny lors de la remise du prix.
Alexei Navalny, qui est décédé dans une colonie pénitentiaire russe en février, a été honoré d’une minute de silence lors de la cérémonie des Oscars de cette année. L’anthropologue Katherine Verdery a un jour réfléchi à la politique des cadavres dans le contexte de la transition post-communiste en Europe de l’Est. Ces réflexions prennent tout leur sens lorsque l’on constate que, pour de nombreux publics, le poids symbolique d’un seul corps peut être bien plus important que les vies arrachées à des milliers de personnes.
La politique des cadavres, c’est l’affaire de tous.
Leonid Volkov a été attaqué près de chez lui et sévèrement battu à coups de marteau. Cela s’est produit non pas en Russie, mais dans la capitale lituanienne, Vilnius. Le même jour, Volkov donnait une interview au portail russe indépendant en exil Meduza. Dans l’interview, il a déclaré qu’il considérait que le plus grand risque était « qu’ils nous tuent tous ».
Pour l’instant, il n’y a aucune raison de croire qu’il s’agit d’une attaque contre la Russie.
said que les autorités compétentes étaient au travail et que les responsables de l’attentat contre Leonid Volkov seraient punis.
l’empoisonnement de la journaliste Yelena Kostyuchenko en Allemagne et la mort brutale en Espagne de Maksim Kuzminov, un pilote russe qui était allé travailler avec l’Ukraine. Les services de contre-espionnage européens s’efforcent manifestement d’assurer la sécurité des opposants russes en exil. Comme l’a dit la populaire analyste politique russe Ekaterina Shulman les agents russes se promènent librement en Europe comme s’ils étaient à un buffet.
Pologne, des manifestations d’agriculteurs et de quelques autres groupes se déroulent depuis plusieurs semaines à la frontière avec l’Ukraine. Officiellement, les protestations et le blocus visent les importations de denrées alimentaires et de produits agricoles en provenance d’Ukraine. Dans la pratique, cependant, la perturbation des passages frontaliers et des routes entrave le transport de toutes les marchandises, y compris celles qui sont nécessaires au front. Après plusieurs situations où des manifestants polonais ont déversé des marchandises ukrainiennes dans des wagons de train et des conteneurs, le premier ministre polonais a finalement décidé d’inclure les postes-frontières dans la liste des infrastructures critiques spécialement protégées. Beaucoup ont été surpris que la frontière avec un pays en guerre n’ait pas été considérée comme critique.
Kaja Puto reports dans Krytyka Polityczna, que les faibles prix des céréales sur le marché polonais ne sont pas le résultat d’un afflux de céréales ukrainiennes, mais le reflet des prix pratiqués sur les marchés mondiaux. Ces prix ont certainement été abaissés par l’énorme production de la Russie. Strong>.
la Russie ou la Biélorussie. Ce commerce n’est pas illégal, après tout, car les denrées alimentaires ne sont pas couvertes par les sanctions. L’atmosphère s’est encore réchauffée avec la détention en Pologne de quelques journalistes ukrainiens qui tentaient de documenter cette situation.
, une famine provoquée artificiellement par Staline dans les années 1930 et qui a tué des millions d’Ukrainiens, de tels actes relèvent de la profanation pure et simple. C’est d’autant plus vrai, comme le souligne souvent le président Volodymyr Zelensky que les agriculteurs ukrainiens ont parfois été récoltés sous les tirs, ou tués par des mines laissées dans leurs champs par l’armée russe.
le parti Droit et Justice de Jarosław Kaczyński, y compris dans ses bastions traditionnels, c’est-à-dire dans les provinces polonaises. Et immédiatement après, la campagne électorale pour le Parlement européen commencera. Pour le gouvernement Tusk, l’heure n’est donc pas à l’épreuve de force avec les agriculteurs.
Élections locales en Pologne
un sondage réalisé par Ipsos, 78 % des Polonais soutiennent les protestations des agriculteurs et leurs revendications. Une proportion similaire rejette l’argument selon lequel l’arrêt des importations ukrainiennes pourrait nuire à l’Ukraine dans sa guerre avec la Russie.
Traduit par Harry Bowden
