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Climat : imaginez l’Europe en 2040

Les réactions de la société civile à la présentation de la vision de l’UE pour 2040 ont été vives. Les ONG ont insisté sur le fait que, par rapport à un projet initial diffusé au cours des deux dernières semaines, le texte final a la main particulièrement légère en ce qui concerne l’agriculture. Michel De Muelenaere écrit pour Le Soir que les discussions sur ce sujet sous la présidence belge du Conseil s’annoncent difficiles. Cela devrait être évident, car nous assistons aujourd’hui à « une accélération historiquement forte du changement climatique en 2023, marquée par un réchauffement atteignant pour la première fois 1,48°C au-dessus du niveau préindustriel », mais ça ne l’est pas.

Le nouvel objectif, ainsi que tout l’aspect de l’Europe en 16 ans, nécessite un effort d’imagination supplémentaire.

Jon HenleySam Jones et Lorenzo Tondo spotted the first news from Strasbourg’s plenary for The Guardian : the EU scraps its plans to limit-use of chemical pesticides by the end of the decade. La proposition initiale, qui s’inscrivait dans le cadre de la transition verte de l’Union, « est devenue un symbole de polarisation », a déclaré la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, dans son intervention. Les principaux points de la proposition de la Commission sont détaillés par Ajit Niranjan dans un autre Guardianarticle.

A l’heure où nous écrivons ces lignes, les klaxons de plus d’un millier de tracteurs résonnent dans les rues de Bruxelles. Ce sont les agriculteurs français, italiens, néerlandais, espagnols et allemands qui ont pris d’assaut le quartier des institutions européennes pour la troisième journée consécutive, alors que le sommet des dirigeants de l’Union européenne se réunissait pour discuter du budget disponible pour les années à venir. Pour en savoir plus sur la colère des personnes travaillant dans le secteur agricole, voir la revue de presse de Francesca Barca.

Mais aussi, soyez attentifs car le diable est dans les détails, et tous ne défilent pas contre les politiques de l’UE dans leur ensemble. Les agriculteurs biologiques reconnaissent que le vrai problème est le changement climatiquesays Lorène Lavocat in Reporterre. Au salon Millésime bio de Montpellier, malgré le calme apparent des vignerons, le changement climatique suscite de vives inquiétudes, soulignant son impact dévastateur sur la viticulture occitane. Sécheresses prolongées, inondations et maladies menacent les rendements, mettant en péril la survie financière de nombreux agriculteurs. Face à l’urgence climatique, les solutions vont de l’irrigation, considérée avec scepticisme par les agriculteurs biologiques, à l’adaptation des pratiques et à la diversification des cultures. Maldito Clima suggère des mesures telles que la limitation de la consommation d’eau à 200 litres par personne et par jour, l’interdiction des usages privés et récréatifs et la réalisation d’une irrigation de survie uniquement pour les cultures telles que les arbres fruitiers et les oliviers. Si la situation ne s’améliore pas, deux phases plus restrictives sont prévues pour les régions qui ne sont alimentées que par des réservoirs.

En parlant de changement climatique, il est impossible de ne pas mentionner cette enquête sur&nbsp ;Suivez l’argent par Matthew GreenMerel de Buck, et Birte Schohaus. Ils ont trouvé des documents internes de la société énergétique Shell, datant des années 1970, qui révèlent la prise de conscience précoce par la société des dommages potentiels que ses produits à base de combustibles fossiles pourraient causer au climat. Les dossiers ont été découverts grâce à des recherches approfondies menées par Vatan Hüzeir, militant pour le climat et candidat au doctorat, et ont été rendus publics également sur DeSmog. Les révélations pourraient être importantes pour les procès en cours et à venir contre Shell, tout en détaillant les discussions internes de l’entreprise sur la nécessité de mesures de précaution pour lutter contre le changement climatique.

Strong>DeSmog.

Stéphane Horel on Le Monde highlighted une autre terrible vérité : les polluants dits « éternels » (PFAS) sont littéralement entrés dans nos corps. Des ONG ont mesuré la présence de PFAS dans le sang d’une douzaine de dirigeants politiques européens. Parmi eux, l’ancien vice-président de la Commission européenne, Frans Timmermans, qui réclame l’interdiction de ces substances, a été testé positif.

Une autre enquête, par Adam Haertle pour le média polonais Zaufana Trzecia Strona&nbsp ;(traduit en anglais par BadCyber), montre qu’un Polonais train, l’Impuls 45WE, fabriqué par Newag, a connu de mystérieuses pannes après avoir été entretenu par une société indépendante, Serwis Pojazdów Szynowych (SPS), qui a remporté l’appel d’offres de maintenance contre Newag. Lorsque les trains n’ont pas démarré après avoir été entretenus, Dragon Sector, une équipe de pirates informatiques, a été engagée pour enquêter. Leur analyse a révélé l’existence d’un logiciel programmé pour désactiver les trains s’ils étaient entretenus en dehors des installations de Newag, entre autres mécanismes de sabotage. Cette découverte suggère des dysfonctionnements délibérés pour affaiblir les concurrents, rappelant le scandale du Dieselgate mais impliquant des trains. Les résultats ont mis en évidence des pratiques potentiellement contraires à l’éthique au sein de l’industrie ferroviaire. L’expert ferroviaire Jon Worth a également écrit abondamment sur le sujet. 

Sur Scena9, Oana Filip interviewé Liviu Chelcea (traduit en anglais par Eurozine), anthropologue et professeur à l’université de Bucarest, sur la façon dont nous considérons l’eau comme allant de soi. Chelsea a expliqué que l’eau, qui est au cœur de la dynamique sociale, reflète nos habitudes de consommation face aux défis environnementaux. Les sociétés occidentales perçoivent l’eau potable comme abondante et individualisée. L’étude de Chelsea sur l’infrastructure de l’eau analyse la culture de l’eau en bouteille en Roumanie, en retraçant ses origines aux croyances historiques en matière de santé et au tourisme aristocratique. La résurgence du plastique, motivée par les tendances sanitaires, contraste avec l’abondance de l’eau du robinet en Roumanie. Dans le contexte du changement climatique, la pénurie d’eau et les problèmes de qualité se profilent, nécessitant des changements dans les habitudes de consommation et le discours public. L’accaparement de l’eau et les conflits, historiquement répandus, s’intensifient avec le changement climatique, exacerbant les défis à l’échelle mondiale.

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