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La montée de l’extrême droite en Europe est-elle inévitable ?

Gilles Ivaldi et Andreu Torner put it in The Conversation&nbsp ;(FR), et le changement de paysage politique est susceptible d’affecter « l’équilibre politique de l’Union au élections européennes de juin 2024« .  

L’étude de cas la plus évidente est sans doute celle du Rassemblement national (RN) en France. Sondé à 28% selon le dernier sondage de l’Ifop le 17 octobre, le RN a progressé de 3 points depuis août, et « creuse l’écart avec ses rivaux », reports Davide Basso dans Euractiv (FR). Il rappelle que « lors des élections de 2019, le RN et le parti présidentiel (La République en Marche, aujourd’hui Renaissance) étaient au coude à coude, [alors que] l’écart [est] aujourd’hui de huit points ». Conclusion de ce journaliste politique : « face à l’effondrement de son allié Matteo Salvini en Italie, le RN pourrait prendre la tête du groupe Identité et Démocratie (ID), qui réunit l’extrême droite eurosceptique au Parlement européen. »

Portugal

Portugal. Suède, le discours politique anti-immigrés s’est durci depuis que les Démocrates de Suède, parti d’extrême droite, sont arrivés en deuxième position aux élections législatives de 2022. La chroniqueuse Ann-Sophie Hermansson, membre du Parti social-démocrate et ancienne maire de Göteborg, la deuxième ville du pays, argue dans Göteborgs-Posten que le problème islamiste croissant de la Suède n’a pas été abordé à temps.

En Allemagne, l’AfD est arrivé en tête des trois partis au pouvoir lors des élections régionales du 8 octobre, confirmant son ancrage en Bavière après de précédents succès en Thuringe, reports le Tageszeitung.

Espagne, le parti d’extrême droite Vox est entré au gouvernement en septembre dans une cinquième région, la Murcie, grâce à un accord de coalition avec le Partido Popular (PP). Il joue un rôle de plus en plus important en tant que trouble-fête politique, reports El Confidencial.

La social-démocratie a-t-elle encore un avenir ?  demande l’universitaire Paolo Gerbaudo dans la revue italienne Il Mulino. Selon un étude par Giacomo Benedetto,&nbsp ;Simone Hix et Nicola Mastrorocco citée dans son article, « alors que les partis sociaux-démocrates européens recueillaient en moyenne plus de 40 % des voix, ils n’en recueillent plus que 20 %. Et le succès relatif du PSOE espagnol ne doit pas nous tromper face à ce sombre tableau d’ensemble ». La crainte est que « les prochaines élections européennes soient marquées par une nouvelle défaite, surtout si l’on considère la situation désespérée du SPD en Allemagne ». Mais le chercheur entrevoit aussi un possible « revirement par rapport au non-interventionnisme étatique et à la doctrine néolibérale des marchés autorégulés », avec le retour de « revendications de redistribution, de grèves pour l’augmentation des salaires, et de politiques industrielles dirigistes, notamment à des fins de transition écologique ».

La recherche sur l’économie de la connaissance et l’économie de la connaissance est un sujet d’actualité pour les chercheurs.

En Pologne, les élections parlementaires du 15 octobre ont vu la victoire de l’opposition menée par l’ancien président du Conseil européen Donald Tusk, ce qui a mis fin à huit ans de pouvoir du PiS. « L’espoir est revenu », declared chroniqueur Michael Sutowski dans le magazine de gauche Krytyka Polityczna&nbsp ;(PL) le soir des élections. Il considère que les écoles et l’éducation, qui ont été endommagées par les politiques du PiS, sont une priorité essentielle pour le nouveau gouvernement. &nbsp ;(EN), les économistes français Julia Cagé et Thomas Piketty, auteurs de Une histoire des conflits politiques : Élections et inégalités politiques en France. 1789-2022 montrer pourquoi la dérive droitière de l’Europe n’est pas inéluctable. Mais les partis de gauche doivent cesser de gaspiller leur énergie sur la question de l’immigration, que les auteurs considèrent comme une « impasse politique » si la gauche veut reconquérir l’électorat ouvrier qu’elle a perdu.

Les partis de gauche doivent cesser de gaspiller leur énergie sur la question de l’immigration. agree Daphne Halikiopoulou et&nbsp ;Tim Vlandas dans une étude pour l’Institut syndical européen intitulée « Comment contrer les politiques d’exclusion de l’extrême droite avec un programme progressiste et inclusif sur l’égalité ». Ils concluent que « l’enlisement sur les questions de sécurité n’est pas une fatalité ».


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